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Sculpture contemporaine 

(extrait, par Dominique Bozo et Paul-Louis Rinuy)

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Les images de la culture

Comme au XVIe ou au XVII siècle, la création de lieux imaginaires (le jardin Bomarzo en Étrurie, le désert de Retz dans les Yvelines), une sorte de « sentiment des ruines », la fascination des civilisations antérieures tiennent une place considérable chez certains artistes qui ont entrepris de faire revivre le passé à travers leur mémoire et leur subjectivité.

Outre les références aux grands sites archéologiques (Stonehenge), à l'ethnographie des peuples primitifs, certains utilisent les témoins écrits de l'histoire pour revivre celle-ci, mettre en place des images, des phantasmes. La Domus Aurea (1978) d'Anne et Patrick Poirier (1942) reconstitue à petite échelle un lieu archéologique soumis aux aléas d'une « mémoire » nécessairement approximative. Malgré l'échelle, qui permet d'appréhender le lieu en totalité, ces images demeurent l'évocation d'un passé insaisissable.

Chez Jean Amado (1922-1995), cités, architectures ou lieux naturels, « vaisseaux engloutis », animaux antédiluviens, resurgissent dans le béton coloré et cuit comme des images fossilisées de nos tentatives d'interpréter ou de restituer certaines traces du passé : interprétation d'images mentales fondées sur la culture historique, tentative nostalgique de remonter dans les temps les plus reculés de l'histoire.

Proches de cette démarche aussi sont les architectures fragmentées, labyrinthiques, imaginaires, de l'Américaine Alicia Aycock (1946)....

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